La profession de Chirurgien-dentiste
- Etablir un diagnostic,
- Dispenser les soins immédiats,
- Proposer un plan de traitement,
- Effectuer un suivi et le contrôle,
- Jouer un rôle préventif et de conseil.
Extrait du Code de déontologie des chirurgiens dentistes
Selon l’article L.4141-1 du code de Déontologie, la pratique de l’Art dentaire comporte la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies congénitales ou acquises, réelles ou supposées, de la bouche, des dents, des maxillaires et des tissus attenants, suivant les modalités fixées par le code de Déontologie de la profession mentionné à l’article L. 4127-1.
Cette capacité n’est pas limitée par une liste d’actes mais par le siège anatomique (bouche, dents, maxillaires et tissus attenants) de la pathologie concernée. Autrement dit, dès lors qu’il s’agit de prévenir, diagnostiquer ou traiter une pathologie intéressant ce territoire anatomique, le chirurgien dentiste peut, en toute légalité, recourir à l’ensemble des actes et prescriptions nécessaires.
Le chirurgien-dentiste soigne les dents, la bouche et les maxillaires (caries, dévitalisation des dents, etc.), prescrit, choisit et adapte des prothèses mobiles ou fixes (couronnes, bridges, etc.), effectue les actes chirurgicaux (extraction de dents, chirurgie de la bouche, pose d’implants, etc.), prescrit des ordonnances (anti-inflammatoires, antibiotiques, antalgiques, etc.) ou des traitements (ex : séances d’orthophoniste), donne des conseils d’hygiène bucco-dentaire et d’hygiène alimentaire. Il peut aussi se spécialiser dans l’orthodontie (réalignement des dents).
Les domaines d’intervention du Chirurgien-dentiste
- La prévention : Le chirurgien-dentiste enseigne à ses patients, de même qu’au grand public, comment prévenir les problèmes de santé buccodentaire. Dispensateurs de soins primaires, il fournit également des conseils en nutrition, ainsi que des renseignements et avis visant à acquérir et conserver une bonne santé buccodentaire.
- Le dépistage : Des études révèlent qu’il pourrait y avoir un lien entre les maladies buccodentaires et d’autres problèmes de santé, dont le diabète, les maladies cardiovasculaires et les accidents cérébrovasculaires, ainsi que les accouchements prématurés et l’insuffisance de poids à la naissance. Parmi les professionnels de la santé, le chirurgien-dentiste est souvent le premier à détecter une vaste gamme de maladies systémiques comme l’hypertension et le cancer.
- La restauration : Le chirurgien-dentiste répare les dommages que subissent les dents, les gencives et les tissus de la bouche suite à des accidents ou des maladies comme la carie dentaire et la parodontite (maladie des gencives).
- La correction : Le chirurgien-dentiste corrige les problèmes de santé buccodentaire causés par une malposition des dents ou des mâchoires, un chevauchement des dents ou trop d’espace entre les dents à l’aide d’appareils orthodontiques, d’attelles et autres dispositifs et traitements.
- La reconstruction : Le chirurgien-dentiste fabrique des produits compensant la perte de dents et de tissus buccaux, y compris des remplacements fixes et des prothèses.
- La chirurgie : Le chirurgien-dentiste effectue plus de chirurgies buccales que d’extractions. Il procède également à des chirurgies pour corriger des malformations faciales et dentaires d’origine accidentelle ou congénitale.
- L’amélioration esthétique : Le chirurgien-dentiste peut contribuer à améliorer l’apparence du patient aussi bien que sa santé en se servant des nouvelles techniques de dentisterie esthétique.
La formation du Chirurgien-dentiste
Après l’obtention du Bac S (de préférence), six années d’étude sont nécessaires pour devenir dentiste.
La formation débute par la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) : elle est accessible après le bac. La PACES ou P1 se termine par un concours au nombre de places restreint : 1 198 en 2015 (20 % d’admis).
En 2e et 3e années précliniques : acquisition des connaissances fondamentales nécessaires aux soins des dents (physique, physiologie, anatomie dentaire, biomatériaux et chirurgie buccale). En fin de 3e année, obtention du diplôme de formation générale en sciences odontologiques, niveau licence.
En 4e et 5e années cliniques : le programme s’étend à la santé publique et à l’anesthésiologie. Premiers soins en conditions réelles.
Le 3e cycle : au terme de la 5e année, les étudiants choisissent entre un cycle court (1 an), orienté vers l’insertion professionnelle, ou un cycle long, qui conduit, moyennant concours, à l’internat qualifiant. Celui-ci permet de se spécialiser en orthodontie, médecine bucco-dentaire (en 3 ans) ou en chirurgie orale (en 4 ans). La soutenance d’une thèse est obligatoire pour obtenir le diplôme d’État de docteur en chirurgie dentaire.